Rêverie
Pigeons roucoulent,
Oiseaux gazouillent,
Le matin chaud
S’annonce beau.
Assis devant l’écueil
De sa blanche feuille,
Le poète attend et rêve
A sa belle sirène.
Vive, acide, décidée,
A la chanson devenue rare,
Mais toujours désirée
Au son des cithares.
Le soleil allume les vérités
Mais l’esprit formule le fantasmé,
Il voit toujours
Son amour de tous les jours,
Sa déesse à la peau dorée,
Sa silhouette élancée,
Son corps à voyager,
Tant de fois chanté,
Tant de fois aimé…
Le poète s’émerveille,
Les images l’éveillent,
La barque flotte,
Il dresse le mat
De sa matelote,
Et dérive à plat,
Cœur en compote,
Mais la mer brille
Sous la quille,
Et le marin sifflote,
Les alizés soufflent,
Sur le ciel bleu,
Toujours pour les dieux,
Les toiles marouflent,
Les voiles gonflent,
Et l’étrave escompte,
Mais seul, rien ne compte...