L'arbre à palabres - Sumadrad : l'olivier et la vie
Un léger vent environne l’arbre à palabres, faisant étinceler les feuilles au soleil. Dans le murmure du feuillage, la voix prenante de Sumadrad s’élève, alors le murmure se fait un silencieux frémissement…
l’olivier et la vie
sur l'arbre du temps les ans viennent d'éclore
toute la beauté du lieu semble remplir l'aurore
dans le désert du bois sur son vaste rivage
les herbes, les champs, où courent les bêtes sauvages
ici et là des rochers composent de très vilains cachots
je vois l'immensité couverte d'arbres bien hauts
les vents se font silence à cesser leurs clameurs
le soleil brûle le paysage qui se meurt
mon dieu que les monts sont beaux avec toutes ces ombres
mais les jours passent peu importe leurs nombres
les yeux palpitent devant cette candeur
sérénité toujours l'esprit trouve son bonheur
le jour qui s'enfuit vaut la nuit qui commence
je reste le penseur dans cet azur immense
mon âme se remplit avec tout le passé
la nature devant moi joue la flûte enchantée
l'espoir de ces arbres solennels me murmure
qu'il n'y a rien de plus beau que toute cette nature
les grands et les petits dans la volonté de dieu
seront des astres d'or dans tout ce ciel bleu.